Dossier de Presse - Réouverture de la ligne ferroviaire de l'Aubrac grâce à la modernisation de la partie cantalienne
Dossier de presse disponible en format PDF ici
Communiqué de presse
Un nouveau train événementiel au départ de Béziers
Le samedi 9 novembre 2024, à 10 heures 30, en gare de Béziers (34), l’Association Les Amis du Viaduc de Garabit -AMIGA- sera à l’initiative d’un train événementiel sur la totalité de la ligne des Causses. Les deux premiers, en 2022 et 2023, ne concernaient que le trajet entre Millau et Garabit.
En partenariat avec la région Occitanie, ce train célèbrera la réouverture de la ligne entre Saint-Chély-d’Apcher (48) et Neussargues (15). Le succès a largement été au rendez-vous : 24 heures après la mise en ligne des billets, les 220 places avaient été prises d’assaut !
La ligne de l’Aubrac va donc à nouveau circuler sur le mythique viaduc de Garabit.
Interrompue dans sa partie nord durant de nombreuses années, ce train ne pouvait circuler que sur certaines portions, impactant de manière très préjudiciable les possibilités de mobilité et, donc, d’accessibilité de la Lozère et du Cantal. Cette unique ligne ferroviaire longitudinale et structurante pour le Massif Central est enfin modernisée.
Ce temps fort se tiendra en présence, tout au long de la journée, de :
- Jean-Luc GIBELIN, Vice-Président région Occitanie en charge des transports,
- Alain ASTRUC, Maire de Peyre-en-Aubrac (48),
- Patricia ROCHÈS, Présidente d’AMIGA et Maire de Coren-les-Eaux (15),
- Philippe DELORT, Maire de Saint-Flour (15),
- Michel PORTENEUVE, Maire de Neussargues-en-Pinatelle (15),
- Gilles CHABRIER, Vice-Président des Hautes Terres Communauté - Maire de Murat (15),
- Dosithée Berthelot et Philippe Serrey, descendants de Gustave Eiffel.
Après 8 mois de travaux et 43 millions d’euros d’investissement, ce tronçon majeur entre Loubaresse et Andelat, est sur le point de s’achever. Véritable colonne vertébrale, cette ligne traverse tout le Massif Central et représente un maillon indispensable de la mobilité de cette zone de montagne traversant nombre de départements ruraux. Ce trajet est d’ailleurs le dernier train Intercités de jour, sans réservation obligatoire, circulant au cœur de ce Massif Central qui a peu de chances de connaître le train à grande vitesse !!
Pour célébrer cette page d’histoire d’une ligne désignée à deux reprises, en 2020 et 2023, comme étant l’une des six plus belles d’Europe par le magazine Britannique The Guardian, Les Amis du Viaduc de Garabit ont largement fédéré. Un nombre impressionnant de partenaires va ponctuer ce voyage de temps forts pour les passagers de ce train exceptionnel, financé par la région Occitanie.
De la lecture des paysages pendant le voyage, à l’incontournable dégustation de Roquefort et de produits de la Maison de la cerise, en passant par la découverte de l’épicerie Repeyre à Aumont-Aubrac, d’un accueil du parc régional de l’Aubrac, de la livraison de paniers repas sur le quai de la gare de Campagnac par Pierre Loïc (propriétaire de l’hôtel-restaurant Rodier) pour finir par une présentation une présentation de la gare de Neussargues et un accueil du Parc des Volcans d’Auvergne, tout sera prétexte à de beaux moments de convivialité.
Pour cette traversée aller/retour, un des temps fort et attendu de tous, sera évidemment le passage sur le viaduc de Garabit, chef d’oeuvre de Gustave Eiffel.
Contact presse : Marie-Luce Bozom | 06 15 15 63 20 | contact@phoebus-communication.com
AMIGA en chiffres :
- Création en 2018
- 1 viaduc d’exception
- + 4 000 personnes accueillies lors de la journée du 30 septembre 2018
- 387 km de longueur de la ligne de l’Aubrac que AMIGA s’emploie à valoriser
- 1 présidente et 2 vice-présidents
- Une centaine de membres de la France entière
- 2 présidents d’honneur : Jean-Claude Gayssot, ancien ministre des Transports et Jacques Godfrain, ancien ministre et maire de Millau
- 10h30 : Béziers (34). Jean-Luc GIBELIN, Vice-Président région Occitanie en charge des transports, prendra place dans le train pour l’intégralité du voyage.
- 11h02 : Bédarieux (34)
- 12h11 : Millau (12)
- 13h11 : Campagnac-Saint-Geniez (48) où Pierre Loïc, propriétaire de l’hôtel-restaurant Rodier de Campagnac, viendra livrer des paniers repas aux voyageurs.
- 14h13 : Aumont-Aubrac (48)
- Accueil par :
- Alain ASTRUC, Maire de Peyre-en-Aubrac,
- le parc naturel d’Aubrac,
- l’Office de Tourisme
- l’Association des Commerçants de Peyre en Aubrac
- Découverte de l’épicerie Repeyre - Première mise en rayon de la bande dessinée “Silence sur le quai” d’Alain Bujak, illustrée par Elliot Royer
- Accueil par :
- 16h18 : Saint-Flour (15)- Philippe DELORT, Maire de Saint-Flour et Vice-Président de Saint-Flour Communauté, montera dans le train, accompagné du Sénateur Bernard DELCROS
- 16h39 : Neussargues (15)
- Accueil par :
- le Parc des Volcans d’Auvergne,
- Romain HÉLARD, sous-préfet de Saint-Flour
- Bernard DELCROS et Stéphane SAUTAREL, Sénateurs du Cantal,
- Didier ACHALME, 1er vice-président du Conseil Départemental du Cantal et Maire de Massiac,
- Michel PORTENEUVE, Maire de Neussargues-en-Pinatelle,
- Gilles CHABRIER, Maire de Murat.
- Dédicace du livre “La ligne des Causses et de l’Aubrac”, co-écrit par Mireille Charmantier, Stéphane Étaix, Christophe Keseljevic, Michel Léon, Patrick Laval et Patricia Vergne Rochès, sous la direction de Guy Charmantier.
- Présentation par l’historien Serge Defix en attendant le départ du train.
- Accueil par :
- 17h33 : Neussargues
- 17h52 : Saint-Flour/ Chaudes-Aigues
- 18h43 : Aumont-Aubrac
- 19h39 : Campagnac-Saint-Geniez
- 20h32 : Millau
- 21h47 : Bédarieux
- 22h20 : Béziers
Les animations à bord -
- Dédicace du livre “La ligne des Causses et de l’Aubrac”
- De Saint-Flour à Millau : animation par l’accordéoniste Sylvie Pullès, Chevalier des Arts et des Lettres
- Quizz et jeux pour gagner des paniers garnis
Il y a plus de vingt ans, en 2001, débute l’histoire qui mènera à la création de l’association des Amis du viaduc de Garabit. Germanophone et jeune élue déléguée à la jeunesse et au jumelage de la ville de Saint-Flour, sous-préfecture du Cantal, Patricia Rochès est chargée par le maire d’accompagner une équipe de la ZDF, chaîne nationale allemande, afin de produire plusieurs reportages sur les ponts et viaducs du monde. Parmi ceux-ci, le viaduc de Garabit.
Pourquoi avoir choisi ce viaduc ? Jeune cantalienne, Patricia va réaliser à l’aune de ce reportage la valeur de cet ouvrage d’art datant de la fin du XIXe siècle, et qu’elle voyait depuis son plus jeune âge sans en saisir le potentiel pour son territoire.
Sa rencontre avec Hélène Bonabal, responsable communication Auvergne à la SNCF va être un véritable tournant dans cette aventure associative. Tout juste retraitée, cette dernière suggère à Patricia de créer une association consacrée au viaduc. C’est ainsi que naîtra AMIGA -Les Amis du Viaduc de Garabit-, le 25 janvier 2018.
Dans un premier temps, la mission de l’association est de promouvoir, dynamiser et sauvegarder le viaduc de Garabit. Mais, très vite, les statuts de l’association sont revus pour être plus en phase avec la réalité. Il y sera notamment ajouté la promotion et la sauvegarde de la ligne Béziers-Neussargues.
L’association vise donc à rassembler les admirateurs du viaduc de Garabit qui ont à cœur sa reconnaissance et sa pérennité, avec la volonté de :
- Veiller à l’entretien de l’ouvrage, classé monument historique depuis le 15 septembre 2017, et du site en général ;
- Impulser et participer activement à la mise en valeur de ce patrimoine et de son environnement, à tous les niveaux (du local à l’international), avec des objectifs de coopération avec d’autres pays possédant des ouvrages similaires, en lien avec le projet de classement au patrimoine mondial de l’Humanité (UNESCO) ;
- Pérenniser et augmenter les circulations ferroviaires, circulations intercités comme régionales.
"La proposition de notre association d'organiser un train événementiel a été retenue sans aucune hésitation par la région Occitanie.
L'objectif était triple :
- Avant tout se réjouir de la réalisation des travaux (qui étaient loin d'être acquis) en célébrant la réouverture de la ligne Intercités et en permettant aux voyageurs de découvrir les produits du terroir de celle qui a été désignée à deux reprises comme l'une des 6 plus belles d'Europe ! L'occasion de remercier tous mes collègues élus qui se sont mobilisés et ont permis de remettre 200 motions au Ministère des transports pour signifier l'importance de cette ligne d’Etat au gouvernement, soit plus de 2000 élus mobilisés tout le long de la ligne dont plus de 80 dans le Cantal tels que le Conseil Départemental du Cantal, Saint-Flour communauté et la ville de Saint-Flour ; sans oublier la mairie de Paris.
- Mettre en avant la demande importante de découverte de la région par le train et notamment la nécessité d'offrir plus de possibilités de traverser le viaduc. Nous espérons que ce train, dont les 220 places ont été réservées en moins d'une journée (comme les deux précédents), convaincra la région Auvergne-Rhône-Alpes de remplacer les cars entre Saint Chély d'Apcher et Neussargues.
- Afficher les nouveaux objectifs de notre association : obtenir la prolongation du train de nuit ainsi qu'un second intercités, le tout avec du matériel bi-mode.
Le livre “La Ligne des Causses et de l’Aubrac”, co-écrit par Mireille Charmantier, Stéphane Étaix, Christophe Keseljevic, Michel Léon, Patrick Laval et Patricia Vergne Rochès, sous la direction de Guy Charmantier, en raconte l’histoire, de sa genèse à son actuelle modernisation.
Achevée en 1888 par la Compagnie du Midi, son tracé difficile comporte de nombreux ouvrages d’art, dont les remarquables viaducs de la Crueize et de Garabit.
Le Midi, dans un élan visionnaire, l’électrifia dès 1931-1932 ; l’énergie provenait de centrales hydro-électriques, ce qui en faisait une voie de transport déjà adaptée aux enjeux contemporains de protection de l’environnement.
Mais le sort de cette “ligne de desserte fine des territoires” fût maintes fois remis en cause ; c’est une des rares survivantes de la désertification ferroviaire qui affecte le Massif Central depuis plusieurs décennies. Elle doit son maintien à l’action conjuguée d’individus, de collectivités, d’associations convaincus de son utilité et de son avenir.
Ligne de Béziers à Neussargues”, telle était sa dénomination basée sur ses deux terminus lors de son ouverture. L’appellation de “ligne des Causses” s’y est progressivement adjointe du fait qu’elle longe ou gravit plusieurs de ces massifs calcaires sur une centaine de kilomètres.
Plus au nord, la ligne parcourt sur 40 km le haut plateau granitique et basaltique de l’Aubrac qui, en 1982, donna son nom au train reliant de jour Béziers à Paris.
Béziers-Neussargues devient alors la “ligne de l’Aubrac”.
Emprunter les -rares- trains qui desservent la ligne permet de rencontrer une société diverse, tous âges et toutes catégories sociales et nationalités confondus. Les motivations des voyageurs sont également variées, des études aux affaires, en passant par le kaléidoscope des besoins de mobilité, y compris les “visiteurs”, français et étrangers, attirés par la réputation du parcours et pour lesquels le voyage est vraiment la destination. Notoriété méritée, car la ligne est non seulement utile, mais spectaculairement belle, à toute saison et par tous les temps.
Récit d'Alain Bujak, dessin d'Elliot Royer
À travers les fenêtres de ce train, c’est aussi les inégalités d’aménagements du territoire qui défilent. La concentration d’énergie et de moyens consacrés au développement des métropoles a été proportionnelle au sentiment d’abandon des territoires ruraux éloignés des centres économiques.
La menace de fermeture de ces petites lignes met en évidence les contradictions et les volontés d’un état jacobin, qui s’empare d’une pensée environnementale, en annonçant sa volonté de voir diminuer la circulation automobile et le transport routier.
Dans le même temps, il se désengage du service ferroviaire. Le changement climatique et le virus sont passés par là ! Les citadins veulent quitter les grandes villes, où flambe l’immobilier. Ils sont nombreux à vouloir trouver un peu d’air, un havre de paix à la campagne.
C’est toute une « tribu » écolo-citadine qui rêve de villages à la fois authentiques et connectés.
Une vision idéalisée, mais qui relance les questionnements sur le devenir de ces territoires. Ils retrouvent de l’attractivité, un regain d’intérêt. La nécessité de desservir ces villes et ces villages se confirme.
À la rencontre des élus, des cheminots et des usagers, les auteurs racontent ce combat pour le maintien de la ligne à l’heure des défis actuels pour économiser l’énergie, l’espace, respecter la nature et l’environnement.
L’inégalité du développement des territoires est au cœur du propos, une inégalité et des choix qui deviennent d’autant plus regrettables que les enjeux sociétaux, et les aspirations des citoyens tendent vers une meilleure répartition des populations et de l’activité.
L’action des Amis du Viaduc de Garabit est mise en avant dans cette BD par la voix de leur présidente, Patricia Rochès, en racontant leur mobilisation pour cette ligne.
1/ Saint-Chély-d’Apcher - Capitale de la métallurgie en Lozère, Saint-Chély-d’Apcher dépend de la ligne ferroviaire pour le transport de bobines d’acier massives servant de matière première à l’usine Arcelor.
2/ Tunnel d’Herbouze - Percé pour permettre le passage des trains dans un territoire montagneux, le tunnel d’Herbouze est long de 343 mètres. Vous admirerez les paysages typiques composés de pins et de prairies arides à proximité.
3/ Parc naturel régional de l'Aubrac - Vaste plateau volcanique, l’Aubrac envoûte et jamais n’indiffère. Vous pourrez apercevoir ses fameux murets en pierre sèche, symboles du plateau.
4/ Loubaresse - Vous apercevrez les bâtisses massives typiques du village de Loubaresse depuis le train. Bâties le plus souvent en basalte, celles-ci sont adaptées à la rigueur du climat montagnard.
5/ Monts de la Margeride - Massif granitique culminant à 1 555 mètres au Truc de Fortunio (Lozère), cette terre a toujours été source de légendes. La plus célèbre d’entre elles est sans doute la bête du Gévaudan qui fit des ravages dans le secteur au 18ème siècle.
6/ Vallée de la Truyère - Rivière emblématique du Massif Central, la Truyère prend sa source en Lozère sur le plateau de la vallée où ses versants marqués ont imposé la construction de l’ouvrage d’art monumental qu’est le Viaduc de Garabit.
7/ Viaduc de Garabit - Véritable emblème de la ligne et chef-d’œuvre de Gustave Eiffel et de Léon Boyer, ingénieur lozérien, le viaduc enjambe la vallée de la Truyère sur plus de 565 mètres.
8/ Ruynes-en-Margeride - Vous passerez par la gare de Ruynes, qui dispose toujours de son château d’eau typique construit alors que la ligne n’était pas encore électrifiée. Celui-ci aurait pu servir à l’alimentation en eau potable bien que n’ayant jamais été mis en service.
9/ Viaduc de Varillettes - Composé de 10 arches, ce viaducbâti en basalteenjambe le ruisseau du Viadeyres, affluent de la rivière Ander qui traverse Saint-Flour (ville basse).
10/ Saint-Flour - Chaudes-Aigues - Située en ville basse, la gare a toujours constitué un lieu important pour le développement social et économique de la ville depuis sa mise en service en 1888.
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